Devenir auxiliaire de puériculture
Le métier d’auxiliaire de puériculture est à la fois passionnant et technique. Cet emploi offre de belles perspectives d’avenir. En effet, de multiples lieux de soins ou d’accueil des bébés et des jeunes enfants ont besoin d’auxiliaires de puériculture. Ce professionnel a pour objectif de garantir une parfaite intégration sociale des enfants tout en partageant son temps avec eux. Vous pensez que vous avez le profil pour effectuer ce métier ? Découvrez dans cette fiche tout ce qu’il faut savoir sur la profession d’auxiliaire de puériculture.
Présentation du métier d’auxiliaire de puériculture
L’auxiliaire de puériculture ou auxiliaire petite enfance intervient dans le domaine santé et social. Il s’occupe des enfants en situation de risque de maltraitance ou d’exclusion ainsi que de ceux qui sont atteints de pathologies chroniques. Il a donc le statut d’aide soignant. Ce professionnel contribue également au développement de l’enfant de moins de 3 ans. Il vise à favoriser son bien-être émotionnel, physique et relationnel.
Ainsi, l’auxiliaire petite enfance occupe une place très importante dans la société. Il est en quelque sorte le repère des enfants et des parents.
Pour assurer ses performances, l’auxiliaire de puériculture exerce sous la responsabilité d’un puériculteur, un infirmier ou une sage-femme diplômés d’État.
Les principales missions
L’auxiliaire de puériculture doit faire preuve de polyvalence dans l’exercice de ses fonctions. Les missions quotidiennes confiées à ce professionnel sont les suivantes :
– Il reçoit les parents pour un entretien oral.
– Il identifie et répond aux besoins des enfants (en bonne santé, malades ou handicapés).
– Il veille à l’épanouissement et à la santé psychologique, psychique et physique de l’enfant.
– Il assure la mise à jour des dossiers.
– Il organise les activités pédagogiques comme la réalisation d’animations de loisirs ou d’éveil. La création d’un projet pédagogique est concertée avec d’autres professionnels de la petite enfance.
– Il prépare et contrôle l’entretien des équipements tels que les matériels utiles au change, les jouets, etc.
– Il effectue des soins liés aux quotidiens de l’enfant ou à la maternité.
– Il prépare tous les matériels nécessaires en salle d’accouchement et il aide la sage-femme pendant l’accouchement.
– Il effectue les premiers soins du nouveau-né.
– Il procède à la désinfection et au nettoyage de la chambre de l’enfant.
– Il assure le suivi et l’évaluation des comportements de l’enfant, de ses acquis, de ses difficultés, etc.
– Il transmet aux parents les évolutions observées et les problèmes relevés.
– Il apporte des conseils sur le mode de vie à adopter au quotidien.
– Il assure la gestion des stocks de matériel (entrant et sortant) ainsi que la continuité de l’approvisionnement en cas de rupture.
En contact direct avec les enfants et les parents, l’auxiliaire de puériculture doit toujours respecter les règles d’hygiène et de santé.
Les qualités et compétences nécessaires
Pour bien accomplir sa mission, l’auxiliaire de puériculture doit en premier lieu avoir le goût du contact humain et être passionné par le monde de l’enfance. Il doit également faire preuve de générosité et d’empathie pour pouvoir prendre soin des tout-petits avec amour et affection.
La profession d’auxiliaire de puériculture est un travail fatigant. Il faut avoir une excellente condition physique pour supporter de travailler debout pendant des heures et pour porter les nourrissons. Les horaires de travail sont souvent décalés de 7h à 19h. L’exercice de ce métier demande une grande résistance au stress tout comme à la fatigue nerveuse, surtout face à la répétition de tâches. Les pleurs et les cris des bébés font également partie du quotidien de l’auxiliaire de puériculture.
La concentration, l’attention et l’aisance relationnelle font partie des qualités utiles pour faire le métier d’auxiliaire de puériculture. Ces aptitudes permettent d’optimiser la communication avec les enfants. Cela facilite aussi la création d’une relation d’aide et de confiance avec les enfants, les parents et ses entourages.
L’auxiliaire de puériculture doit être patient. Beaucoup de paramètres peuvent venir perturber le travail : état physique ou émotionnel, état de sa santé, caractère de l’enfant, etc. Le professionnel peut souvent se trouver dans des situations agaçantes. Pour cette raison, il doit savoir prendre du recul et conserver son self-control pour faire face au stress.
S’occuper de ces petits êtres vulnérables nécessite aussi une grande disponibilité. L’auxiliaire de puériculture peut être interpellé pendant les jours de fête ou en week-end, surtout s’il travaille au sein d’un centre hospitalier. Avoir le sens des responsabilités est un atout. L’auxiliaire petite enfance doit faire preuve de maturité dans toutes ses prestations. Un manque de concentration ou de vigilance peut entraîner des conséquences graves pour un enfant de bas âge. Le spécialiste risque également de perdre la confiance des parents.
Quel parcours pour devenir auxiliaire de puériculture ?
Vous n’avez pas besoin d’un diplôme spécifique pour exercer le métier d’auxiliaire de puériculture. Cependant, il est recommandé de faire évaluer votre dossier auprès du Parcoursup et de passer un entretien. Cette démarche vous permet d’accéder au concours comprenant deux épreuves distinctes : une épreuve écrite et une épreuve orale. Après validation, vous pouvez poursuivre la formation afin d’obtenir le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP). Les études sont effectuées en une année dans une école spécialisée comme l’institut de formation des auxiliaires de puériculture (IFAP) ou l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI). Elles alternent cours théoriques et stages en milieu professionnel. De même, si vous avez déjà travaillé dans le domaine de la petite enfance en tant que bénévole ou salarié, vous pouvez obtenir le DEAP par validation des acquis de l’expérience (VAE). Il existe des allègements de formation pour les titulaires d’un Bac professionnel, accompagnement, soins et services à la personne (ASSP), un certificat d’aptitude professionnelle accompagnant éducatif petite enfance (CAP AEP) ou un titre professionnel d’assistant de vie aux familles.
Les salaires
Exerçant dans une structure privée associative, un auxiliaire de puériculture débutant gagne entre 1300 € et 1600 € par mois. Après des années d’activité, il touche une somme de 2600 €. Travaillant dans la fonction publique, la grille indiciaire varie en fonction de l’échelon et du grade du professionnel. Le salaire mensuel d’un fonctionnaire de niveau 1 est de 1540 €. Pour un fonctionnaire de niveau 2, il s’élève à 1620 €. En effet, la zone géographique, le type de structure, l’ancienneté et les diplômes obtenus peuvent également influencer l’évolution de la rémunération mensuelle.
Les débouchés et opportunités d’emploi
L’auxiliaire de puériculture peut être embauché par diverses structures sociales ou sanitaires. Il peut travailler au sein d’un service hospitalier, à la maternité, aux consultations d’une PMI (protection maternelle et infantile), dans un centre d’accueil permanent, à la Fondation Apprentis d’Auteuil, dans les services pédiatriques, auprès des instituts pour enfants handicapés, dans une crèche ou dans une pouponnière de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Il peut également travailler en tant qu’auxiliaire de puériculture à domicile.
Après 3 ans d’expérience dans un centre médico-social ou dans un milieu hospitalier, l’auxiliaire de puériculture peut opter pour d’autres postes à haute responsabilité. Il peut alors préparer le diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEDJE) ou le diplôme d’État infirmier dans un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) pour devenir assistant médical, aide médico-psychologique ou éducateur de jeunes enfants. Au même titre, il peut évoluer au sein d’une équipe pluriprofessionnelle et devenir assistant maternel, infirmier-puériculteur, pédiatre, etc.
Avec un diplôme de sage-femme ou d’infirmier, l’auxiliaire de puériculture a la possibilité de suivre une formation dans une école de puériculture pour devenir puériculteur. Au-delà du statut de salarié, il peut créer et diriger sa propre entreprise.
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