Devenir anesthésiste-réanimateur
Particulièrement technique, le métier d’anesthésiste-réanimateur fait partie de ces spécialisations où il y a très peu d’élus. Selon les chiffres officiels, près de 11 877 professionnels exercent en France à l’heure actuelle. Si ce chiffre semble faible, les débouchés sont nombreux et variés. D’autant plus qu’en raison de la récente crise sanitaire, les demandes liées aux services de réanimation ont considérablement augmenté. Une aubaine pour les jeunes étudiants qui souhaitent orienter leur carrière dans ce domaine.
Si vous vous êtes déjà demandé en quoi consiste le métier de l’anesthésiste-réanimateur, quelles sont ses principales missions, quelles sont les qualités et les compétences nécessaires, quel parcours il faut suivre pour devenir anesthésiste-réanimateur, combien gagne-t-il par mois et quelles sont ses opportunités de carrière, vous tombez bien. Dans cet article on vous dit tout.
Présentation du métier d’anesthésiste-réanimateur
Élément clé d’un bloc opératoire, l’anesthésiste-réanimateur est le spécialiste en charge d’endormir les patients avant chaque intervention chirurgicale. Ses aptitudes lui permettent non seulement d’administrer, mais également de définir la dose et le type d’anesthésie adaptée. Son implication commence donc bien avant les opérations.À travers sa consultation préopératoire, il évalue l’état général du patient afin d’identifier la méthode la mieux adaptée à son profil. Bien sûr, le véritable travail se passe dans le bloc. Après avoir endormi le malade, il assiste au déroulement de toute l’opération pour pouvoir intervenir à tout moment. Pendant cette étape, il est assisté par un infirmier anesthésiste. À la fin de l’intervention, c’est lui qui est chargé de réanimer le patient en salle de réveil. Ses attributions se concluent par un suivi postopératoire.
Au vu de la nature de ses activités, il exerce généralement dans des structures proposant des interventions chirurgicales. D’autres organismes comme l’armée, les universités, les centres de recherche et les associations humanitaires peuvent également avoir besoin de ses services.
Bien que dans la plupart des cas, ses interventions sont programmées, il peut être amené à travailler en urgence sur des cas d’accidents, d’intoxications ou de situations critiques. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui font la délicatesse de ce métier.
Les principales missions
D’une structure à une autre, les missions d’un médecin anesthésiste-réanimateur sont généralement les mêmes. Lors d’une intervention chirurgicale, il a pour rôle de :
- Tenir une consultation préopératoire permettant d’évaluer l’état de santé du patient (traitements en cours, opérations antérieures, etc.)
- Définir la méthode d’anesthésie adaptée au profil du patient (âge, état de santé et type d’opération à subir)
- Apporter un soutien psychologique afin de rassurer le patient sur l’effet et la durée de l’anesthésie
- Administrer l’anesthésie grâce à un masque diffuseur de gaz à effet instantané ou l’injection d’un antalgique par intraveineuse
- Rester en alerte pour pouvoir intervenir en cas de complication à l’aide de différents appareils dédiés à la réanimation (électrodes, moniteur, défibrillateur, neurostimulateur, etc.)
- Procéder au contrôle de la réanimation du patient en salle de réveil
- Assurer un suivi postopératoire et proposer un dispositif médicamenteux relatif à la douleur si nécessaire
Les qualités et compétences requises
L’anesthésiste-réanimateur exerce un métier particulièrement délicat. Une erreur de sa part peut être fatale à un patient. Il doit, de ce fait, posséder une multitude de qualités ainsi qu’un large éventail de compétences. Avant toute chose, il doit avoir des connaissances pointues en biologie et en chimie.
Habile de ses mains, minutieux, voire perfectionniste, il doit être en mesure de travailler avec précision. En plus de cela, il doit être résistant physiquement, mais surtout émotionnellement. Une excellente gestion du stress ainsi qu’une certaine réactivité sont également de mise.
En contact direct avec ses patients et une équipe pluridisciplinaire, il doit avoir une grande aisance relationnelle. Une capacité à travailler en équipe est nécessaire pour coordonner ses activités avec les autres spécialistes et l’infirmier anesthésiste qui l’assiste.
Quel parcours pour devenir anesthésiste-réanimateur ?
Anesthésiste-réanimateur n’est pas un métier qui s’improvise. En effet, il faut compter 11 années d’études au total pour la pratiquer. La première année est appelée « Portail Santé ». Durant les 2 années qui suivent, l’étudiant alterne entre cours théoriques et stage en hôpital. Une étape ponctuée par la validation du DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales). De sa 4ème à sa 6ème année, il passe par une période d’externat qui débouche sur la validation du DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales). Les 5 dernières années sont consacrées à l’internat, à la soutenance de thèse pour la validation du Diplôme d’État en Médecine et la validation du DES Anesthésie-réanimation ou du DESC Réanimation médicale.
Pour ceux qui souhaitent évoluer dans la médecine militaire, il existe un chemin différent du parcours classique. Un concours très sélectif se tient chaque année. Ce dernier débouche sur des études associant enseignements médicaux et militaires.
Les salaires
L’une des raisons qui font le succès de ce métier auprès des jeunes étudiants est le salaire qu’il promet. Effectivement, l’anesthésiste-réanimateur est assez bien payé. Un débutant perçoit par exemple aux alentours de 4000 € bruts par mois. Un salaire qui peut très vite grimper et atteindre les 7300 € en fin de carrière. Sans parler des éventuelles primes d’intéressement ou de participations proposées par les structures qui l’emploient.
Bien que ces sommes soient déjà très alléchantes, le travail en libéral est bien plus rémunérateur pour ce professionnel. Pour preuve, on remarque un revenu qui s’élève jusqu’à 12000 € bruts mensuel pour un anesthésiste-réanimateur indépendant avec un bon carnet d’adresses.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Intervenant dans le cadre d’une opération chirurgicale, l’anesthésiste-réanimateur travaille principalement dans les hôpitaux et les cliniques, publics comme privés. De grandes structures comme l’armée ont également besoin de son service.
Si le fait d’occuper cette fonction constitue déjà une belle carrière en elle-même, d’autres opportunités en dehors de ces cadres sont ouvertes à l’anesthésiste-réanimateur expérimenté. En suivant des formations spécifiques transversales, il peut renforcer sa spécialisation et s’orienter vers des travaux de recherches au sein des universités, hôpitaux ou industries pharmaceutiques.
Il existe d’autres possibilités comme l’enseignement, l’implication dans l’élaboration des programmes de santé publique ainsi que la participation à des missions humanitaires à l’international.
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