Travailler en Suisse

La Suisse est un pays cosmopolite reconnu comme l’eldorado des travailleurs internationaux. Les expatriés et les frontaliers désireux de travailler en Suisse y sont les bienvenus. Les employeurs helvétiques exigent des candidats étrangers de disposer de qualifications spécifiques et d’un minimum d’années d’expérience. Si vous projetez d’y faire carrière, voici des informations sur les conditions de recrutement en Suisse.

Travailler en Suisse

Qui peut venir travailler en Suisse ?

Toutes les nationalités peuvent venir travailler en Suisse. Pour les candidatures internationales, les conditions d’accueil diffèrent en fonction des statuts.

Les citoyens de l’Union européenne (UE), ainsi que ceux de l’Association européenne de libre-échange (AELE) peuvent séjourner et travailler en Suisse. Ils bénéficient de la libre-circulation entre pays européens signataires de la convention. Les formalités qu’ils doivent suivre pour y exercer un emploi dépendent de la durée et du type de contrat de travail.

La Suisse accueille également des travailleurs en provenance des pays tiers, hors UE/AELE. Désormais, les ressortissants du Royaume-Uni font partie de cette catégorie. Les candidats à l’expatriation doivent prouver leur qualification et démontrer plusieurs années d’expérience professionnelle.

L’obtention d’un permis de travail est obligatoire pour exercer une activité lucrative. Cette démarche est réservée au futur employeur qui doit démontrer aux autorités l’intérêt économique de votre présence dans le pays.

Cependant, le permis de travail n’autorise pas automatiquement l’entrée en territoire helvétique. En plus de cette autorisation d’exercer, les étrangers doivent obtenir un visa mentionnant la durée de leur séjour.

Les secteurs qui recrutent en Suisse

Si vous souhaitez travailler en Suisse, sachez que des secteurs sont ouverts aux candidatures étrangères, plus que d’autres. Avec la pandémie du Covid-19, le domaine médical génère un fort besoin en personnel de santé. La Suisse recrute des médecins, des aides-soignants et des infirmiers. Par ailleurs, les industries biotechnologiques et pharmaceutiques helvètes sont à la recherche de compétences internationales.

Réputée pour ses établissements bancaires et ses prestataires en assurance, la Suisse recrute aussi des cadres pour ces secteurs. Il en est de même du domaine de l’informatique qui recherche des ingénieurs systèmes, des développeurs, des programmeurs…

Les autres domaines ouverts au recrutement de travailleurs étrangers sont ceux des bâtiments et travaux publics (BTP) : soudeurs, électriciens, maçons… En somme, toutes les mains-d’œuvre qualifiées dans le bâtiment y sont les bienvenues.

Quel est le salaire moyen en Suisse ?

Une personne travaillant en Suisse gagne généralement environ 124 000 CHF par an soit environ 10 000 euros par mois. Les salaires varient de 31 300 CHF (moyenne la plus basse) à 553 000 CHF (moyenne la plus élevée, le salaire maximum réel étant plus élevé). Les salaires varient évidemment d’une métier à un autre.

Les types de permis pour pouvoir travailler en Suisse

Pour travailler en Suisse en toute légalité, il est impératif de détenir un permis de travail délivré par les autorités cantonales. La Suisse fait partie de l’espace Schengen mais n’est pas membre de l’Union européenne. Cela implique que les travailleurs européens sont autorisés à fouler le sol helvétique sans visa.

Cependant, pour y travailler pendant plus de 90 jours sur une année, ils doivent obtenir un permis de travail. Par ailleurs, les démarches d’obtention de ce sésame sont simplifiées pour les Français résidents ou frontaliers. En effet, la France a signé avec la Suisse un accord sur la libre circulation des personnes.

Le permis diffère en fonction du statut, de la durée du séjour et des conditions stipulées dans le contrat de travail. Les permis « B », « C » et « L » sont réservés aux résidents. Les frontaliers, tenus de rentrer à leur domicile sur le sol français au moins une fois dans la semaine, doivent détenir le permis « G ».

Le permis « B » est destiné aux résidents de longue durée. Ce document renouvelable est valable de 1 à 5 ans suivant les précisions dans le contrat de travail. Vous pouvez l’obtenir sur présentation de plusieurs documents dont une promesse d’embauche pour au moins 12 mois ou un contrat de travail.

Le permis « L » pour les résidents de courte durée est valable pour une durée de 4 mois à un an. Il est renouvelable, voire transformable en permis « B » au bout de 30 mois. L’obtention du permis « L » est conditionnée par la détention d’un contrat de travail ou d’une promesse d’embauche.

Si vous êtes ressortissant d’un pays de l’Union européenne et que vous avez déjà effectué un séjour de 5 ans en Suisse, vous aurez droit au permis à validité indéterminée. Il s’agit du permis « C » qui est délivré sous une troisième condition : avoir un emploi en Suisse.

Les demandes de renouvellement du permis de travail, quelle que soit sa catégorie, se font entre deux semaines et deux mois avant la date d’expiration.

Les contrats de travail pour exercer un emploi en Suisse

Un contrat pour travailler en Suisse se présente sous forme d’un document écrit. Les éléments qui y sont stipulés concernent le postulant et l’employeur. Y figurent également toutes les conditions relatives à l’exercice de l’emploi. Il s’agit de la présentation de la fonction, de la date de prise de poste, de la durée de la période d’essai et du préavis selon le cas. La rémunération sous forme de salaire (mensuel ou horaire) et les autres avantages y sont aussi mentionnés.

Les lois suisses qui régissent le secteur de l’emploi présentent trois possibilités de contrat de travail. Un contrat individuel de travail qui lie directement un employeur et un travailleur. Sa durée peut être déterminée ou indéterminée.

Ensuite, il existe la possibilité de signer la convention collective de travail (CCT). C’est un accord écrit qui se fait entre des associations d’employeurs et des associations de travailleurs. Avec les syndicats, les employeurs définissent les conditions minimales au bénéfice du travailleur tel que le salaire minimum. Les CCT en Suisse régissent plusieurs domaines d’activité dont le bâtiment, la coiffure, la boulangerie…

Le troisième type de contrat est le CTT : contrat-type de travailleur. Ce document officiel est délivré par les autorités cantonales ou fédérales pour les secteurs non régis par les CCT. Il présente l’avantage de fixer des montants de salaire minimum obligatoire. Le CTT ne peut être modifié par l’employeur que s’il souhaite apporter des améliorations aux conditions qui y sont stipulées.

L’établissement d’un contrat écrit est encouragé. En cas de litige, la possession d’un document en bonne et due forme permet au travailleur de se défendre devant un tribunal.

Ce qu’il faut savoir avant de vous expatrier en Suisse

Dans un projet d’expatriation, la rémunération fait partie des premiers critères pour le choix de la destination. En Suisse, le salaire minimum n’est pas défini sur l’ensemble du pays. Chaque canton dispose de sa grille et les montants fixés seront inscrits dans les différents contrats de travail.

En moyenne, le salaire mensuel d’un travailleur à temps plein s’élève à 6 502 francs suisses (l’équivalent de 5 698 euros). Le travailleur immigré doit se renseigner au préalable sur le coût de la vie en Suisse. Il pourra ainsi estimer son budget en fonction de la taille de son ménage et du train de vie qu’il souhaite y mener. Cependant, sachez qu’un travailleur étranger bénéficie des mêmes conditions de travail que les nationaux.

Les travailleurs immigrés sont soumis à un régime d’assurance spécifique. Il faut savoir que les cotisations en mutuelle sont payées en partie par déduction sur le salaire et une autre sous contrat privé. Le travailleur s’occupe personnellement de l’assurance-maladie pour les membres de sa famille qui vont résider avec lui en Suisse.

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