Travailler en Espagne

La situation de l’emploi en Espagne 

Le coronavirus n’a épargné aucun pays. L’Espagne en a particulièrement fait les frais. Les séquelles sur son marché du travail sont encore palpables aujourd’hui. Au milieu de l’année 2021, le taux de chômage national culminait à 15,6 %. 

Plus de quatre millions de personnes étaient sans emploi et de nombreux entrepreneurs indépendants ont dû cesser leurs activités. Le contexte économique n’était ainsi pas favorable à la relance. Toutefois, un regain de dynamisme a été observé au fil des mois. De plus en plus d’opportunités ont commencé à envahir le marché du travail. 

Le pays ibérique a débuté son année 2022 avec un taux de chômage à 13,3 %. Un recul très significatif qui est plutôt bon signe pour les expatriés. En effet, pour ceux qui envisagent de travailler en Espagne, c’est le moment d’entamer toutes les démarches. 

Dans quels secteurs faut-il postuler ?

Bien que les chiffres du chômage en Espagne figurent parmi les plus élevés en Europe, des opportunités existent. Il faudra néanmoins bien choisir son secteur d’activité pour travailler en Espagne. D’autant que certains domaines recrutent plus que d’autres. Par ailleurs, avoir un diplôme de Master facilite grandement la recherche d’emploi. Ce n’est toutefois pas obligatoire. 

Pour avoir plus de chances de se faire embaucher, les métiers de l’informatique ou du Web sont à privilégier. L’industrie de l’automobile et les compagnies de manufacture sont également à la chasse de talents locaux ou étrangers. En outre, les annonces sont fréquentes de la part des enseignes de e-commerce et des spécialistes du tourisme. En revanche, en tant qu’expatrié, il est rare de pouvoir travailler dans les métiers du juridique ou de l’enseignement. 

Les villes comme Madrid et Barcelone accueillent beaucoup d’étrangers. Les côtes espagnoles sont aussi d’importants viviers d’emplois pour les professionnels du tourisme. Parler français peut dans ce cas-là constituer un atout. Apprendre l’espagnol est également une condition souvent requise par les entreprises. Au niveau des start-ups ou des groupes internationaux, c’est l’anglais qui prime. 

Les formalités à remplir pour s’installer 

Habituellement, les Français sont libres d’aller et venir entre l’Hexagone et l’Espagne. Le visa n’est pas requis. Cependant, pour obtenir le statut d’expatrié et élire domicile de manière permanente, il faut compléter quelques démarches.   

Il est nécessaire de faire la demande de quelques documents officiels auprès des autorités locales. Le certificat d’inscription comme résident permanent est notamment indispensable. Par ailleurs, l’obtention d’un numéro d’identification des étrangers (NIE) est obligatoire. L’expatrié aura ensuite à s’enregistrer au niveau de la mairie de son lieu de résidence. Enfin, des démarches sont également à faire pour obtenir le Certificado de empadronamiento. Celui-ci donne accès à la sécurité sociale du pays. 

Étant citoyen de l’Union européenne, un Français peut librement travailler en Espagne. Une fois le NIE obtenu, aucun permis de travail ne sera demandé. Toutefois, ce numéro sera essentiel pour pouvoir signer un contrat de travail ou ouvrir un compte bancaire. 

Combien un expatrié peut-il gagner en Espagne ? 

D’après les chiffres officiels, le salaire minimum en Espagne est de 1 166,7 euros par mois. Cependant, beaucoup de travailleurs gagnent à peine 900 euros. En outre, en termes de salaire moyen, le pays enregistre un seuil de 1 640 euros par mois. Beaucoup d’autres nations européennes (dont la France) font mieux. Pour maximiser ses revenus, il est conseillé de bien choisir sa région d’implantation. 

Malgré un niveau de rémunération assez bas par rapport à ses voisins, l’Espagne offre des atouts. La variable du coût de la vie est à prendre en compte. D’une part, les prix de l’immobilier sont assez raisonnables. Évidemment, les loyers sont élevés dans les grandes agglomérations. L’achat est aussi possible, mais il est conseillé dans ce cas de se faire accompagner par un professionnel. 

D’autre part, il est possible de réaliser des économies sur le budget loisirs ou encore celui de la nourriture. Les restaurants présentent des tarifs extrêmement attractifs et les bons plans ne manquent pas. Le ticket pour les transports en commun est aussi très abordable.

Quid de la sécurité sociale ?

Les expatriés perdent le droit de profiter de l’assurance maladie française, une fois installés à l’étranger. Pour profiter d’une couverture santé, il est alors nécessaire de se soumettre au régime du pays d’accueil. La sécurité sociale est fournie aux travailleurs étrangers qui s’installent en Espagne vu qu’ils y paient leurs impôts. 

Les salariés bénéficieront notamment d’une mutuelle spéciale financée par le pouvoir public et les cotisations sociales. Ces dernières sont prélevées sur le salaire, mais à un taux largement plus bas qu’en France. Une importante part est prise en charge par le patronat. Bien entendu, cela ne procure pas un niveau de protection maximal. Il est donc recommandé d’opter pour une complémentaire ou une assurance santé internationale. C’est un point à voir avant même de partir travailler en Espagne. 

Comment trouver du travail en Espagne ? 

Le meilleur canal pour trouver un emploi en Espagne reste Internet. Il existe une multitude de sites spécialisés qui publient régulièrement des annonces. Consulter ces plateformes en ligne est un moyen d’identifier les entreprises qui recrutent le plus. Les expatriés pourront aussi recueillir de précieuses données sur les qualifications demandées. 

Il ne faudra pas hésiter à multiplier les candidatures, car la concurrence est rude. Une astuce consiste à se renseigner auprès de concitoyens déjà bien installés en Espagne. Les futurs expatriés peuvent, par la même occasion, se constituer un réseau grâce aux réseaux sociaux comme LinkedIn. Enfin, apprendre l’espagnol et atteindre au moins le niveau B2 sera d’une grande aide.