Travailler en Belgique
En matière d’expatriation, les Français disposent d’un large choix de destinations. Parmi elles, les pays ayant une frontière commune avec l’Hexagone représentent des terres d’accueil privilégiées. Ainsi, il est tout à fait possible de travailler en Belgique. D’autant que les démarches à suivre sont peu complexes. Néanmoins, il est préférable de se renseigner afin de préparer au mieux votre déménagement.
Le marché de l’emploi en Belgique
Avant d’entamer toute démarche, il importe de recueillir des informations sur le marché de l’emploi du pays d’accueil. Dans le cas de la Belgique, plusieurs données sont à disposition des futurs expatriés. Une petite rétrospective des trois dernières années est nécessaire pour avoir une vue d’ensemble de la situation actuelle.
Le pays a enregistré un regain de dynamisme pour le compte de l’année 2019. À ce moment-là, le pourcentage de chômage des 20 à 64 ans était de 5,2 %. Cela représente une amélioration de 0,6 point par rapport à 2018. Malheureusement, les évènements de 2020 ont eu un impact négatif sur cette lancée.
2021 et 2022 sont synonymes de relance. En effet, le nombre d’offres d’emploi s’est considérablement multiplié. Pour les Français qui veulent travailler en Belgique, plusieurs opportunités sont donc à saisir. Les domaines de la cybersécurité, du marketing digital ou encore de la logistique sont ceux qui recrutent le plus.
Quid des conditions de travail ?
Plusieurs lois régissent le travail en Belgique. D’après celles-ci, la durée légale de travail est de 8 heures par jour maximum. De plus, il est impératif de respecter le créneau journalier ne dépassant pas 6 heures du matin à 20 heures. Néanmoins, des cas particuliers peuvent survenir. Au total, une limite de 40 heures de travail par semaine ne doit pas être dépassée.
Il vous est possible d’obtenir jusqu’à deux jours de repos par semaine. La Belgique possède aussi la particularité d’avoir un Office national des vacances annuelles. Ce dernier est en mesure d’accorder des jours de congé aux travailleurs.
En ce qui concerne l’âge, l’accès à l’emploi peut se faire dès 16 ans. En outre, la retraite est prise à 65 ans. L’inspection du travail belge est assurée par deux directions générales de leur ministère dédié. Ainsi, celles du Contrôle des Lois Sociales et du Contrôle du Bien-Etre au Travail veillent aux respects des normes.
Les salaires en Belgique
Travailler en Belgique, c’est bénéficier d’un salaire élevé. D’après les données récentes d’Eurostat, le pays tient une bonne place en matière de salaires minimum. En effet, il se classe dans le top 6 avec 1 658 euros par mois, en début d’année 2022. Bien entendu, les rémunérations varient selon les métiers, les entreprises et les régions.
Globalement, il est possible de gagner 3 758 euros par mois en moyenne au royaume belge. C’est un chiffre plutôt intéressant mais pas représentatif des réalités du pays. En effet, les écarts peuvent très vite se creuser. Les travailleurs ayant au moins un Bac+5 seront largement mieux rémunérés que les autres. C’est dans les environs de Bruxelles que les expatriés sont susceptibles de gagner le plus d’argent.
Par ailleurs, qui dit salaire, dit également impôts en tout genre. Les revenus professionnels sont taxés sur un barème progressif. Il faut savoir que les taux sont plus élevés qu’en France. Quant aux prélèvements pour la sécurité sociale, ils sont de 13,07 %.
Les procédures pour s’installer en Belgique
Être issu d’un pays membre de l’Union européenne comme la France vous apportera beaucoup de facilité. En effet, les formalités à remplir pour pouvoir travailler en Belgique n’impliquent pas de contraintes particulières. Il ne sera par exemple pas nécessaire de demander un visa, y compris pour s’installer de manière permanente.
Cependant, vous devrez vous enregistrer auprès des autorités belges. Pour cela, il faudra vous inscrire au bureau de la commune de votre résidence. La paperasse à remplir, dans ce cas, n’est pas trop lourde. À part cela, il est conseillé de s’inscrire au niveau du registre des Français de l’étranger.
Il sera alors possible de postuler n’importe où, une fois installé. Néanmoins, la recherche d’emploi et l’obtention d’un contrat devraient normalement se faire avant votre départ de l’Hexagone. Aucun permis de travail spécifique ne sera réclamé.
Les entreprises belges reconnaissent les diplômes français. Il se peut tout de même que les employeurs en demandent l’équivalence. Les collectivités régionales possèdent justement des services spéciaux, dédiés à cet effet.
La couverture des frais médicaux
Les expatriés français qui décident de travailler en Belgique de manière permanente cotisent pour la sécurité sociale. Cependant, les remboursements ne se font pas à 100 %. Les patients devront s’acquitter d’un ticket modérateur qui tourne habituellement autour de 25 %. Ce pourcentage monte jusqu’à 40 % dans le cas d’interventions plus spécifiques. Seuls les frais d’hospitalisation en chambre commune font l’objet d’une couverture intégrale.
La meilleure chose à faire pour être correctement pris en charge est de souscrire à une assurance santé internationale. Plusieurs compagnies basées en France, mais aussi en Belgique, sont capables de fournir ce type de prestation. Les tarifs pouvant varier, il est impératif de faire des comparaisons entre les différentes offres.
Autres points à considérer pour travailler en Belgique
Venir travailler en Belgique accompagné(e) de votre famille ne sera pas un souci. Les enfants pourront s’inscrire dans les écoles ou universités locales. À noter que la qualité de l’éducation en Belgique est meilleure qu’en France, d’après le classement des nations de l’OCDE. Le royaume se situe au 21e rang tandis que l’Hexagone se trouve à la 27e place sur 34. Certaines villes comptent néanmoins des établissements français, notamment Bruxelles et Anvers.
La Belgique emploie trois langues officielles : le néerlandais, le français et l’allemand. Pour limiter les éventuelles barrières culturelles, l’installation en Wallonie est à privilégier. Il s’agit de la région francophone du royaume. Néanmoins, d’après les statistiques, au moins 75 % des Belges comprennent et parlent le français. Avoir des notions de flamand et d’allemand serait cependant un atout.
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