La France a adopté le 13 janvier 2011 une loi instaurant des quotas de 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées d’ici à 2017, avec un palier de 20% de femmes minimum d’ici trois ans.
Car, avec 10,5% de femmes dans les conseils d’administration (CA) des entreprises du CAC 40, et 7,5% globalement, la France se situe plutôt en retrait de la moyenne européenne, à 9,7%.
| Insuffisant | passable | en progrès | bon point
Ces trois entreprises ne comptent aucune femme au sein de leur conseil d’administration ou de surveillance.
| zéro pointé | passable | en progrès | bon point
Dans cette catégorie, les femmes sont très peu nombreuses. Elles représentent moins de 20 % des conseils d’administration et de surveillance. L’Etat ne montre pas l’exemple : on retrouve des entreprises publiques comme EDF ou la SNCF.
| zéro pointé | insuffisant | en progrès | bon point
Ici, on compte entre 20 et 30 % de femmes présentes. La parité est encore loin.
| zéro pointé | insuffisant | passable | bon point
Ces entreprises ont ouvert plus largement que d’autres leurs conseils aux femmes. Ainsi, Vallourec dont le conseil d’administration ne comptait aucune femme il y a quelques années, fait figure de bon élève.
| zéro pointé | insuffisant | passable | en progrès
Seule Publicis possède un conseil de surveillance qui compte plus de 40 % de femmes. En 2017, 40 % des places d’administrateurs au sein des grandes entreprises devront être occupées par des femmes.
Data réalisé avec l’aide de Jean Abbiateci
Elsa,
Je vous invite à lire les 2 dernières études approfondies de l’INSEE à ce sujet, à niveau égal, les écarts de salaires inexpliqués entre hommes et femmes sont très faibles. Toutes ces mesures visant à réduire les écarts de salaire sont complètement stupide (et mènent à des actions du type augmentation de 1% pour toutes les femmes, comme récemment dans une entreprise du CAC 40).
Traiter le problème du salaire c’est traiter les symptômes et pas la cause du problème. Les véritables problèmes se situent dans les développement de carrières. Les femmes occupent des métiers moins importants car:
– Les hommes sont plus souvent considérés comme étant « à même de diriger »
– Moins de femmes que d’hommes dans les filières « techniques », le coeur de métier des entreprises (ingénierie, finance, etc.) d’ou les dirigeants viennent souvent, mais plus de femmes dans les fonctions support, desquelles sont issus peu de dirigeants et ou les carrières progressent moins vite
– Les arrêts de carrière(maternité etc.) sont préjudiciable à la progression et la peur de ceux-ci souvent une raison utilisée pour ne pas embaucher/promouvoir des jeunes femmes aux postes importants.
Traiter ces problèmes là, qui sont la véritable cause de l’inégalité salariale, serait la bonne solution. Mais c’est plus dur, moins évident que de traiter des écarts de salaires, des chiffres concrets. Donc on prend des mesures comem ça, qui ne serviront à rien. Et des plans stupides d’augmentation générale pour les femmes vont continuer à voir le jour.
Merci pour l’article.
Merci beaucoup de ce panorama hélas édifiant et bravo pour le travail fourni ! Merci aussi à ubrab de son analyse instructive.
Une question, Elsa : pourquoi ne pas avoir présenté les résultats dans l’ordre décroissant? Ne faudrait-il pas d’abord mettre en lumière et encourager les « bons élèves »?
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